Le 13 février 2025, le Centre Climat-Société (C2S) de l'IPSL organise une journée Transform'Actions "De la sobriété dans nos métiers. Vers un positionnement IPSL ?" afin de permettre le partage des visions et des réflexions sur les enjeux environnementaux, la sobriété et la transformation de nos cœurs d'activités d’ici 2030-2050.
Une journée pour débattre de façon saine et constructive -que chacun·e puisse s’exprimer et écouter- pour i) identifier les points d’accords et de désaccords parmi les différents positionnements, ii) trouver un positionnement commun IPSL, au-delà des divergences.
Où ? A Paris, sur le campus Pierre et Marie Curie, Amphithéâtre Charpak, niveau Saint Bernard (plan Jussieu à màj)
Pour qui ? Pour tout le personnel IPSL -fédération, laboratoires et équipes associées- (quel que soit votre statut et votre métier)
Inscriptions : En remplissant cet evento avant le 5 février https://evento.renater.fr/survey/inscription-a-la-jou...-td7w5p2h
Appel à contributions : Quels défis pour transformer nos activités professionnelles afin de répondre aux objectifs de transition bas carbone à horizon 2030-2050 ? - à envoyer pour le 20 décembre 2024.
Lien vers les contributions IPSL reçues : ...déjà 10 contributions en ligne et un document dans lequel ajouter vos éventuels commentaires.
Appel à posters : pour mettre en avant des initiatives, réflexions, activités, réalisations, projets de sobriété et/ou de transformations de nos métiers - toujours ouvert.
Lien vers des Ressources complémentaires pour approfondir le sujet
« La sobriété est un ensemble de mesures
politiques et de pratiques du quotidien qui évitent
la demande en énergie, matériaux, sols et eau
tout en garantissant le bien-être de tous »
Programme provisoire
Accueil café à partir de 9h00 (venez avec votre tasse)
Matinée 9h30 - 12h45 (en plénière à l'amphithéâtre Charpak)
9h30 -Introduction (Sophie Godin-Beekmann et Marie-Alice Foujols)
9h35 - Quelques résultats de l’enquête "Transition environnementale à IPSL" de juin -relatifs au thème du jour- (Antoine Bierjon et al.) & "Enjeux éthiques autour de la réduction de l'impact environnemental de la recherche" (Groupe de réflexion éthique de l’IPSL)
10h10 - 2 interventions extérieures :
Guillaume Carbou (SPH, Atécopol) : Les discours d'inaction climatique dans la communauté scientifique
Détails Les discours d'inaction climatique dans la communauté scientifique Résumé : L'activité de recherche scientifique participe de manière à la fois directe et indirecte à la trajectoire insoutenable de notre société. Pourtant, malgré une connaissance avancée des enjeux, le secteur de l'ESR dans son ensemble n'engage pas de changements de pratiques à la hauteur de cibles telles que l'Accord de Paris par exemple. Dans un travail d’enquête réalisé auprès de la communauté scientifique bordelaise et toulousaine, nous avons étudié les discours mobilisés pour justifier cette absence de transformation. Nos résultats montrent d'une part la présence d'"arguments de l'inaction" génériques, qui circulent classiquement dans l'ensemble de la société, et d'autre part des arguments spécifiques à la recherche, qui ont à voir avec une épistémologie de sens commun (neutralité, liberté académique, valeur intrinsèque de « la science », etc.) qui semble jouer un rôle majeur dans la résistance des scientifiques à envisager la modification de leurs pratiques. Mini-bio : Guillaume Carbou est Maître de Conférences en Sciences de l'Information et de la Communication à l'Université de Bordeaux. Il travaille sur la circulation des discours sur les enjeux écologiques dans l'espace public. Il participe également aux activités de l'Atécopol de Toulouse, un collectif interdisciplinaire de scientifiques qui s'interroge sur la place et le rôle de la recherche face à la catastrophe écologique en cours.
Agwilh Collet (CNES) & Mickaël Coriat (IRAP) : Perspectives de durabilité et de sobriété dans le secteur spatial et l’astronomie.
Détails Perspectives de durabilité et de sobriété dans le secteur spatial et l’astronomie. Résumé : Les activités spatiales sont souvent perçues à travers le prisme unique de leurs bénéfices : elles offrent des capacités de mesure inégalées pour suivre l'état de notre planète et approfondir sa compréhension. Toutefois, comme toutes les activités humaines, elles génèrent des impacts environnementaux négatifs. La croissance de ce secteur accentue également la pression exercée sur les limites planétaires et donc l’urgence d’agir pour une transformation durable du secteur. La recherche en astrophysique, utilisatrice et pourvoyeuse de grandes infrastructures de recherche au sol comme dans l’espace voit les deux tiers de ses impacts environnementaux liées à ces moyens d’observation. Réduire cette empreinte est essentiel, mais s’avère complexe tant ces infrastructures sont centrales dans l’activité de recherche. Face à ces constats, des initiatives émergent pour réduire ces impacts, principalement concentrées sur l’amélioration de l’efficacité des technologies et sur des solutions de substitution. Cependant, ces « améliorations » techniques, bien que nécessaires, ne suffiront probablement pas à relever les défis imposés par les limites planétaires. Une transformation soutenable impliquera également de repenser nos usages et les finalités de nos activités et de faire de la sobriété une composante essentielle de nos stratégies. Cette présentation à deux voies, explorera le potentiel des mesures envisagées et questionnera la place d’un nouvel imaginaire au sein de nos communautés, capable de concilier les objectifs scientifiques et les impératifs écologiques. Mini-bio : Agwilh Collet est chef de projet ingénieur à la direction du transport spatial au CNES. Il travaille sur la réduction de l'empreinte carbone du transport spatial français notamment au travers d'une feuille de route de la filière française. Formé aux stratégies de transformation durable, il a réalisé un rapport sur la durabilité du spatial suite à l'interview de plus d’une soixantaine de parties prenantes. Mini-bio : Mickael Coriat est astrophysicien à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie. Membre de la coordination du GdR Labos 1point5 et de l’Atecopol, il est également chargé de mission pour la Comue de Toulouse sur la transition environnementale des établissements du site toulousain. Il consacre depuis plusieurs années une part importante de ses activités professionnels aux questions socio-écologiques en lien, notamment, avec les pratiques de recherche en astronomie.
11h00 - Pause
11h15 - Table-ronde à partir des contributions des personnels sur la sobriété (animée par Valérie Masson-Delmotte)
Déjeuner offert, 12h45-14h (CICSU 44-54, salle 102)
Après-midi 14h-17h30 (Amphithéâtre Charpak puis salles IPSL et retour Amphithéâtre Charpak)
14h00 - Intervention de Stéphane Guillot : Le Schéma Directeur Développement Durable et Responsabilité Sociétale du CNRS
14h30 - Présentation des signatures de l'Accord de Villarceaux, de l’avancement des plans d'actions dans les unités et de l’Empreinte carbone IPSL 2022 (Stéphanie Boniface et al.)
14h45 - Consignes pour les ateliers, constitution des groupes et acheminement vers les salles IPSL (tours 45-55 et 45-46, cf plan)
15h00 - Ateliers thématiques pour prolonger les discussions en petits groupes
16h45 - Restitution des ateliers (retour amphithéâtre)
17h15 - Conclusion et instant gourmand
Comité d'organisation : Myriam Besson, Antoine Bierjon, Stéphanie Boniface, Xavier Capet, Marc Delmotte, Marie-Alice Foujols, Irène Lefèvre, Marie Pinhas, Francesco d'Ovidio, Basile Poujol, Manon Rousselle.