GT2 – Observations

Genèse du GT2

Le groupe de réflexion sur l’avenir des observations scientifiques (GT2) est le second des trois groupes de travail thématiques de climactions. La mise en place des groupes prend son origine lors de l’après-midi de la journée d’Assemblée Générale IPSL en octobre 2022. Les trois groupes avaient alors le format d’ateliers de réflexion. L’atelier observations scientifiques était alors animé par Marc Delmotte et Xavier Capet. A l’issue des discussions, les participants ont élaboré une première version de fiches types sur plusieurs sujets identifiés comme essentiels pour les observations scientifiques et leur empreinte carbone.  Une restitution du travail de l’atelier a été présentée en séance plénière à la fin de la journée ; il s’agissait de présenter les enjeux identifiés au cours de l’atelier, enjeux qui ont ensuite servis de bases aux réflexions menées au sein du GT2.

 

Fonctionnement en 2023

L’exercice de l’atelier observation de l’AG d’octobre s’est poursuivi sous l’impulsion de Stéphanie Boniface à partir de mars 2023 sous la forme de l’actuel GT2. Il est animé par Anderson Da Silva (suppléé par Xavier Capet et Marc Delmotte). Du 23/03/2023 au 19/07/2023, quatre réunions ont lieu  au rythme des avancées du groupe. À partir du 18/09/2023, le groupe décide de se réunir plus régulièrement, au rythme d’une heure tous les mois.

 

Approche de travail

Le GT2 construit son travail sur un constat principal : les observations sont au cœur de la recherche scientifique. Cela se vérifie par l’importance du budget alloué aux campagnes d’observations sur le terrain, et leur fort impact  dans le bilan carbone des laboratoires (12% à l’échelle de l’IPSL, jusqu’à 30% au LOCEAN; l’impact des missions spatiales n’est pas évalué).
Le groupe a identifié deux contraintes auxquelles devront répondre les structures de recherche au cours des années à venir  :
–  Réduire les émissions dues aux observations (pour respecter les objectifs nationaux de réduction et pour atténuer le réchauffement).
Augmenter la résilience des moyens et méthodes d’observation scientifique face aux contraintes croissantes qui s’appliquent sur les financements et les ressources matérielles et énergétiques.

Pour répondre à ces contraintes, le groupe isole deux approches possibles :
Efficacité et optimisation.
Sobriété.
L’évidence souligne qu’il faudra allier les deux approches pour que la recherche réussisse son adaptation.

Les réflexions du groupe suggèrent qu’il est urgent et important de mener une réflexion sur l’évolution de la recherche future : quelle recherche voulons-nous ? Comment voulons-nous la construire ?

 

Méthodologie et production de documents

Le groupe a mis en place quatre fiches thématiques en libre accès qui ont pour vocation l’identification des contraintes présentes et futures qui s’imposent aux domaines d’observations de l’IPSL. Chaque fiche doit permettre de recenser les leviers de changement identifiés par le groupe, ainsi que leurs implications scientifiques. La distinction « Efficacité » et « Sobriété » est faite autant que possible pour chaque levier identifié. Les quatre thématiques de réflexions sont :
– observation de l’atmosphère
– flotte océanique française
– maintien de séries longues d’observations en régions polaires
– observations spatiales du système Terre.

 

Evènements en cours et à venir

Mis en contact par Stéphanie Boniface avec les responsables du SIRTA, le GT2 organise une rencontre climactions – SIRTA sur le site de l’observatoire à Palaiseau le lundi 2 octobre 2023 au matin, dans le but d’entamer une collaboration entre ces deux entités de l’IPSL. L’objectif affiché du GT2 est d’exploiter la motivation du personnel du SIRTA à réduire son empreinte environnementale pour mettre en place un « observatoire de la transformation et de l’adaptation des observations scientifiques » au sein de l’IPSL.

Par ailleurs, plusieurs membres du GT2 sont impliqués dans la prospective de renouvellement de la flotte océanographique française à horizon 2035.

 

Conclusions préliminaires

Le GT2 s’appuie sur les calculs d’empreinte carbone effectués à l’IPSL ainsi que sur les projections de réductions réalisées avec l’outil de simulation de Labo1point5, et observe que des changements profonds de nos pratiques sont inéluctables pour respecter les objectifs généraux de réduction établis pour 2030.
La question de la légitimité de la recherche à émettre, et donc à se soustraire aux efforts de réduction reste (partiellement) ouverte, mais le besoin de résilience de nos activités dans une société en transition bas carbone impose de toute manière des changements structuraux de nos pratiques en observations scientifiques.
Ainsi la discussion à propos de ces évolutions devrait être plus largement ouverte à la communauté IPSL de même qu’aux acteurs extérieurs dont elle dépend et avec lesquels elle interagit.

 

Contact : Anderson Da Silva, LATMOS